La recherche montre que les personnes qui utilisent leurs forces dans la sphère professionnelle sont considérablement plus performantes que les autres (Gallup, Employees Who Use Their Strengths Outperform Those Who Don’t).
Les zones de force, ce sont ces qualités ou talents que vous déployez naturellement au travail (quand pour d’autres c’est plus difficile).
Il ne s’agit pas de compétences techniques à proprement parler.
Vos compétences techniques, c’est votre expertise.
Vos forces professionnelles, ce sont vos talents, qui s’appliquent quel que soit votre domaine d’activité. Mais bien sûr ces forces vont être particulièrement indiquées dans certains domaines plutôt que d’autres.
Ce sont donc plutôt des soft skills, qui peuvent aller de la rigueur, à l’empathie, en passant par la flexibilité, la présence ou la résolution de problèmes.
Votre zone de force peut par exemple être dans la communication écrite, ou alors vos capacités de recherche, votre facilité à convaincre, ou la rapidité avec laquelle votre corps récupère.
Si vous êtes une personne créative, vous avez tout intérêt à travailler dans un environnement professionnel qui favorise cette créativité, plutôt que dans un poste administratif, ou c’est plutôt votre rigueur qui fera la différence.
Quand vous connaissez vos forces et agissez dans cette zone de facilité (ou de génie, ou de flow), cela a un impact non seulement sur votre efficacité, mais aussi sur votre motivation et votre engagement au travail.
Cela paraît évident, et c’est pourtant un paradoxe, tant les entreprises mettent l’accent sur les axes d’amélioration, poussant les salariés à renforcer des soft skills éloignées de leurs qualités et de leur personnalité.
Bien sûr, progresser en entreprise implique de développer de plus en plus de talents, soft skills et savoir-être, mais il est clé d’avoir toujours en ligne de mire vos forces, c’est-à-dire ces talents qui vous demanderont toujours un effort minimal.
D’un autre côté, s’il est important aussi de sortir de votre zone de confort et de développer en permanence vos compétences, il est clé de connaître vos zones de talent et de force et de vous appuyer dessus autant que possible.
A quoi sert de connaître vos forces professionnelles ?
Il est plus simple de trouver quelqu’un pour compléter vos forces que de chercher à développer des qualités dans lesquelles vous n’excellez pas.
Les zones de faiblesse peuvent être déléguées. C’est important quand vous devez agrandir votre équipe, recruter ou simplement savoir quels types de dossiers confier.
Dans les entreprises, de plus en plus, les systèmes de management et de développement des talents se centrent maintenant sur les forces et le potentiel.
Connaître ses talents professionnels permet aussi de les communiquer tout au long de sa vie professionnelle.
Vous pouvez ainsi les lier aux résultats de l’entreprise au moment de négocier une promotion ou une demander une augmentation de salaire.
Ou en parler lors de moments clés comme une transition, un entretien d’embauche ou une prise de parole en public.
En communiquant vos forces professionnelles, vous établissez votre positionnement, ce qui sert votre marketing personnel ou personal branding, plutôt que de laisser le soin aux autres de vous définir.
Comme on dit, le marketing de soi, c’est ce que les autres disent de vous quand vous n’êtes pas dans la pièce.
Connaître vos forces est également important pour prendre des décisions de carrière. Quand vous êtes face à une opportunité professionnelle, vous êtes mieux à même de savoir si vous allez pouvoir utiliser vos forces, tout en développant également un certain nombre de nouveaux défis qui vont cibler vos axes d’amélioration.
Connaître vos forces professionnelles vous permet enfin d’être plus efficace, plus performant et d’avoir une meilleure estime et confiance en vous.
Comment identifier vos forces professionnelles ?
1/ Posez vous la question de ce que vous faites naturellement
Vous avez peut-être déjà une idée de vos forces professionnelles, ces talents qui vous demandent peu d’efforts.
Les forces sont aussi des domaines dans lesquels vous avez des facilités et que vous aimez faire, autrement, vous allez généralement procrastiner et tout faire pour le repousser.
Peut-être que vous rédigez des rapports de 4 pages en un claquement de doigts quand vos collègues passent des nuits sur un paragraphe.
Ou alors que vous avez un don pour identifier les bonnes personnes pour vos projets.
Ou encore votre patte créative qui vous fait transformer n’importe quel chantier en chef d’oeuvre.
Vous êtes peut-être un porte-parole naturel ou encore, vous aimez jouer avec les chiffres.
Essayez de noter ces talents, sans ordre particulier, de façon spontanée.
Ensuite, voyez s’il y a des catégories qui ressortent.
Ces catégories peuvent concerner le relationnel, la communication, l’analyse, etc.
Vous pouvez regarder votre CV pour observer ce que vous avez aimé faire et ce que vous avez moins aimé.
2/ Identifiez ce pour quoi les gens viennent vous voir naturellement
Au-delà de votre titre ou votre fiche de poste, qui vous désigne comme expert.e sur un certain nombre de sujets (et qui peut être un indicateur), pour quoi êtes vous connu.e ?
Quels conseils vous demandent vos interlocuteurs de façon spontanée ?
Au-delà, comment les autres vous voient-ils ?
Il ne s’agit pas de prendre sans recul le feedback que les autres peuvent vous faire, mais de faire le tour de leurs perceptions à votre sujet. Cela peut vous permettre d’observer vos angles morts.
Ce feebdack doit vous avoir été fait au moins deux ou trois fois pour que vous puissiez le considérer comme une force plutôt que comme un fait isolé.
Et le feedback doit être spécifique. Cela ne sert pas de savoir que vous êtes un bon communiquant, il est important d’aller plus loin et de comprendre le contexte : est-ce à l’oral, à l’écrit, etc. ?
Le feedback en dit parfois plus sur celui qui l’émet que sur vous. Etre spécifique vous permettra de vous assurer qu’il reste d’objectif.
Vous pouvez aussi faire, au fur et à mesure, un dossier des feedbacks que vous recevez et le consulter de temps en temps.
3/ Faites des tests de personnalité pour évaluer vos forces professionnelles.
Certains tests de personnalité sont faits pour déterminer vos forces professionnelles plutôt que votre personnalité.
Il vous revient toujours de déterminer si ces tests sont pertinents par rapport à ce que vous connaissez de vous.
Ils ne sont pas exempts de biais, mais apportent toujours des éléments intéresser pour déterminer, en fonction de vos comportements et intérêts, vos zones de force, vos soft skills et vos talents.
Par exemple, le test Clifton-StrenghtsFinder comporte 4 catégories :
- Relations
- Influence
- Execution
- Pensée Stratégique
Il existe aussi le High 5.
Ces tests vont vous donner une vue générale, qu’il faudra ensuite concrétiser dans les domaines dans lesquels ils s’appliquent réellement. S’il s’agit de relations, parle-t-on de négociation, de discussions à deux, de prise de parole en public, etc ?
Un bilan de compétences pourrait aussi certainement aider à déterminer vos forces, même si ce n’est pas nécessaire. Dans un coaching en évolution de carrière, vous abordez aussi vos forces professionnelles.
Faire connaître ses forces professionnelles
Une fois que vous avez une feuille de route, il est important de faire connaître ces forces professionnelles.
En effet, vous pouvez utiliser ces talents non seulement pour mieux vous connaître, mais aussi pour créer un positionnement unique qui va vous permettre de vous démarquer sur le marché du travail comme auprès de votre environnement professionnel.
Faire connaître vos forces professionnelles vous permettra de mieux négocier des promotions et des augmentations.
D’abord, vous pouvez mettre à jour votre profil Linkedin autour de ces talents.
Ensuite, vous pouvez communiquer vos forces et vos réussites, à votre manager mais aussi au-delà.
Que faire par rapport à ses faiblesses professionnelles ?
Même si les entreprises ont parfois tendance à mettre trop l’accent sur les faiblesses professionnelles, avec des plans pour les développer et les améliorer, la recherche (Gallup ou Deloitte notamment), montre qu’il est important de compter sur vos forces en premier lieu.
En effet, un poste qui utilise vos forces plus que vos faiblesses crée plus de performance, de productivité, et de bien-être au travail.
Pour les faiblesses, il est donc important d’abord de comprendre si dépasser vos axes d’amélioration sont un impératif par rapport à vos objectifs de carrière, et si vous avez envie de les développer.
Si ces faiblesses ont un impact sur votre performance ou la concrétisation de vos objectifs professionnels, vous pourriez vouloir les développer.
Mais vous n’avez pas toujours à travailler sur vos faiblesses. Certaines d’entre elles peuvent par exemple être déléguées.
Vous pouvez noter toutes les compétences attendues par rapport au poste, périmètre ou rôle que vous visez, et analyser vos forces et vos faiblesses.
Puis analysez les faiblesses qui ne sont pas critiques pour votre développement de carrière, celles qui sont absolument essentielles et que vous devez maîtriser, et celles que vous pouvez déléguer.
En conclusion
Connaître vos forces professionnelles, vos talents, est essentiel pour mieux vous positionner, prendre des décisions pertinentes pour votre carrière et vous assurer de toujours opérer dans votre zone de génie.
