Est-ce que vous croyez à l’un des ces mythes qui vous empêchent de développer votre confiance en vous ?
Car disons-le. On vous a peut-être répété dans votre enfance que, plus tard, vous pourriez faire exactement le métier que vous vouliez.
Que vous deviez croire en vos rêves.
Mais qu’en reste-t-il à l’âge adulte, une fois que vous vous êtes confronté.e au monde du travail ?
Souvent, alors qu’enfant, vous étiez complètement au clair sur ce que vous vouliez faire plus tard (Maîtresse ? Vétérinaire ?), une fois adulte, l’horizon n’est plus si dégagé, et le doute s’installe.
Et vous réalisez que pour faire ce que vous voulez de votre vie et réaliser vos ambitions, vous avez besoin de compétences.
Et je ne parle pas de compétences techniques, d’école ou des études, qui sont bien sûr importantes, mais d’autres qualités que l’école comme nos parents ne nous ont pas toujours inculquées : la confiance en soi.
Cette confiance, c’est croire en ses capacités, ses jugements, ses habiletés, sans avoir besoin de faire des choix par sécurité (je reste dans mon job pourri, parce qu’il paie les factures), c’est pouvoir s’affirmer, en disant ce qu’on veut et ce qu’on ne veut pas, et en posant des limites pour protéger notre temps et notre espace.
C’est développer sa résilience, ne pas craindre l’échec, et renforcer son mental.
Lire : 4 façons d’augmenter instantanément sa confiance en soi au travail
Et pour développer ces compétences, il y a toutes sortes de mythes qu’il est important de vérifier.
Mythe #1 : seule l’action donne confiance en soi
Quand on parle de renforcer sa confiance en soi, il y a un conseil que l’on entend souvent : agis, sors de ta zone de confort, c’est la meilleure façon de prendre confiance.
Fais des choses que tu n’as jamais faites, lance-toi dans ce qui te fait le plus peur, etc.
L’idée est qu’en se faisant violence, en s’obligeant à se lancer des défis qui nous semblent hors d’atteinte, on va réaliser que ce n’était pas si difficile.
Ca nous donnera de plus en plus confiance pour faire des choses de plus en plus difficiles.
L’action a de nombreuses vertus. Oui, il faut agir, et nourrir sa motivation au quotidien. L’action donne une sensation d’accomplissement incomparable.
Et c’est dans l’action qu’on éprouve ses forces, qu’on s’améliore et qu’on progresse.
Mais comment faire quand on est paralysé.e par l’action ? Qu’on n’ose pas ? Qu’on a peur (du jugement, de l’échec) ? Qu’on a aucune motivation ?
Faut-il se faire violence, quitte à se dégoûter à jamais ?
C’est pourquoi il me semble essentiel d’agir d’abord ou en parallèle sur la pensée et les émotions. C’est ainsi qu’ensuite l’action est fluide et motivée.
Car il n’y a rien de pire que d’agir sans envie, sans motivation. D’arriver à la salle de gym parce qu’on s’est forcé.e, en ayant traîné les pieds. Avec une seule envie en sortant : se faire un MacDo.
De demander une augmentation sans aucune conviction, avec une toute petite voix, en étant persuadé.e que, de toute façon, ça ne donnera rien.
L’action sans motivation interne est stérile, c’est pourquoi la confiance se muscle d’abord avec un travail interne.
Mythe #2 : La confiance, c’est inné ou acquis dans l’enfance
S’il est important de construire cette confiance chez les enfants, la confiance est comme un muscle qui se travaille tout au long de la vie.
Le niveau de confiance n’est pas statique.
Dans les phases de bouleversement personnel ou professionnel, quand on n’est complètement hors de sa zone de confort, on peut perdre confiance, se sentir plus fragile, vulnérable.
Chaque changement de vie demande de remettre certaines choses en jeu : ses compétences, ses talents. Redevenir débutant. Prendre ses marques.
On reconstruit alors cette confiance, en même temps qu’une nouvelle identité, plus en phase avec la personne que nous sommes devenue.
Mythe #3 : les personnes confiantes ne doutent jamais
En fait, les personnes qui ont confiance dans leurs capacités savent que les erreurs, les hésitations et les doutes font partie du chemin.
Combien de fois un enfant tombe-t-il avant de savoir marcher ? Combien de temps avant de savoir formuler une phrase correcte avec un sujet, un verbe et un complément ?
La durée de l’apprentissage qui paraît normale dans l’enfance nous semble soudain inacceptable une fois adulte. Il nous faudrait être parfait, réussir du premier coup, ne pas essuyer d’échecs.
Alors, avec cette pensées, on préfère ne rien faire plutôt que de prendre le risque de ne pas réussir… du premier coup.
C’est la confiance, cette émotion interne, qui pousse à l’action, et ensuite l’action renforce notre confiance, notre sentiment d’être capable, notre certitude qu’on peut y arriver, et notre expérience.
Et parce qu’on a travaillé sa confiance en amont, on sera aussi moins vulnérable face à un refus, à un échec ou à une action qui ne se déroule pas comme prévu, etc.
Et il est important de travailler d’abord sa confiance en soi au niveau des pensées et des émotions, car ce sont elles qui entretiennent la motivation et poussent à l’action.
Mythe 4 : les personnes confiantes sont extraverties
Cette image d’épinal de la personne qui parle et sourit en permanence, contrairement à l’introverti forcément mal dans sa peau est solidement ancrée.
L’extraversion est seulement une indication de la façon dont quelqu’un tire son énergie : au contact d’autres personnes, ou ayant besoin de solitude pour se ressourcer.
En conclusion
La confiance en soi souffre de nombreux mythes, qui peuvent vous empêcher d’y accéder pleinement et simplement.
Ne vous focalisez pas sur ces théories et travaillez jour après jour votre confiance en vous.
Et vous, quel mythe avez-vous entendu au sujet de la confiance en soi ?
4 Comments
Ayant très peu confiance en moi et le syndrome de l’imposteur, j’ai beaucoup apprécié ton article! J’ai ouvert mon blog en juin dernier avec la peur au ventre à cause du “que vont dire les gens?” J’ai eu droit à des personnes désagréables (passage obligatoire je crois XD) mais ça m’a fait le plus grand bien!
Merci Aurora de partager ton expérience ! Bravo pour avoir dépassé tes peurs. Comme tu le dis, on peut s’imaginer le pire, et “le pire” n’est souvent qu’une émotion, désagréable certes, mais une émotion qu’on est tout à fait capables de traverser et dépasser.
Merci pour cet article très complet et intéressant. Je suis d’accord qu’il y a beaucoup de mythes mais chaque personne à sa personnalité et son parcours de vie
Merci Joanna pour ce retour !