Une prise de poste est un moment vulnérable, avec un enjeu fort : réussir votre intégration dans l’entreprise.
Vous vous exposez à un nouvel environnement professionnel et vous pouvez être dans la peur du faux-pas.
Vous venez d’être choisi (et cela, ne l’oubliez pas : vous bénéficiez d’un capital confiance et sympathie), vous avez négocié votre salaire, et cela peut créer une certaine pression, qui peut aller jusqu’à de l’anxiété, de l’angoisse, voire au syndrome de l’imposteur.
Vous pouvez aborder cette nouvelle phase avec des incertitudes, le souvenir de certaines expériences qui ont entamé votre confiance en vous, les doutes et les ressentiments du poste précédent et, pour autant, vous avez besoin de projeter une image de confiance et de solidité pour assurer et réussir votre prise de fonctions.
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Que vous preniez des fonctions de manager ou d’expert, que vous arriviez dans un secteur d’activité similaire au précédent ou dans une nouvelle industrie, une bonne prise de poste passe par quelques figures imposées et, surtout, quelques erreurs à éviter pour naviguer au mieux votre nouvel environnement professionnel.
Voici quelques erreurs à ne pas commettre dans cette prise de poste :
1/ Calquer vos anciennes façons de faire, sans observation du nouveau contexte professionnel
Pressé de démontrer votre valeur, vous pouvez avoir à cœur de mettre les mains à la pâte le plus vite possible.
Bien sûr, il est important d’établir votre feuille de route et d’engager des actions pour être rapidement opérationnel.
Sauf que, sans vous en rendre compte, vous apportez avec vous des habitudes, modes de fonctionnement et façons de faire qui avaient du sens dans votre ancienne expérience mais ne sont plus forcément adaptés à votre nouveau contexte.
Surtout si vous êtes resté plusieurs années dans votre ancien job.
Sans vous en rendre compte, vous pouvez vous écarter de la culture d’entreprise actuelle, et créer un écart de plus en plus grand.
Oui, vous avez de l’expertise, de l’expérience, des compétences techniques et de savoir-être.
Elles ont de la valeur.
Une valeur à ne pas sous-estimer, d’ailleurs.
Cet ensemble de compétences, c’est ce que l’entreprise a “acheté” en vous recrutant.
Mais dans les premières semaines, vos facultés d’observation sont très importantes pour pouvoir lire et comprendre au mieux à l’entreprise et l’environnement de travail.
Une prise de poste, c’est comme une greffe entre vous et l’entreprise qui, à la manière d’un organisme vivant (le collectif), va implicitement accepter ou rejeter la pièce rapportée.
Pour que la greffe prenne au mieux, il est important de combiner subtilement écoute et proposition, observation et action, réflexion et expérimentation, sans être trop dans l’un ou dans l’autre.
2/ Penser que vous devez tout savoir (alors que vous avez l’impression d’avoir perdu votre cerveau)
Vous vous dites que si vos supérieurs vous ont choisi, c’est que vous devez dire des choses intéressantes pour leur prouver qu’ils ne se sont pas trompé à votre sujet.
Et c’est là que les erreurs commencent.
Vous pouvez avoir deux types de postures :
- arriver avec vos gros sabots, votre rapport d’étonnement, et des ‘yakafokons’ parfois maladroits
- ou au contraire, être totalement paralysé, dans le silence et l’observation, hésiter à demander quoi que ce soit de peur du ridicule ou du jugement, vous racler la gorge à chaque fois qu’il faut prendre la parole et vous sentir complètement écrasé par votre environnement.
Dans ces cas-là, il est important de vous rappeler que vous êtes en phase d’intégration et d’onboarding et qu’il est normal que vous preniez le temps d’arriver pour apprendre et assimiler.
N’hésitez pas à vous mettre dans une posture de curiosité, d’humilité et à demander : de l’aide, des informations, des éléments de compréhension.
Dans les premières semaines, personne ne vous en tiendra rigueur, et cela crée aussi des relations, puisque vos interlocuteurs trouvent généralement gratifiant d’être sollicités et de pouvoir aider le nouveau-venu (si ce n’est pas le cas, inquiétez-vous !)
3/ Ne pas regarder au-delà de l’explicite en entreprise
Dans une prise de poste, il est important de ne pas en rester aux valeurs joliment imprimées sur le flyer à l’accueil de l’entreprise (vous savez ? Celui qui parle de collaboration, de passion et d’engagement), mais d’entrer dans l’implicite.
Oui, comprendre l’organigramme officiel est important, mais vous devez aussi regarder au-delà.
Comment fonctionnent les gens entre eux ?
Sur quelles bases fonctionnent-ils ?
Qui a le pouvoir ?
Quel est l’organigramme officieux ?
4 / Vouloir tout changer dans les premières semaines
Vous pouvez aussi avoir fait votre rapport d’étonnement et constaté les nombreuses améliorations possibles.
Ce regard neuf est d’ailleurs extrêmement précieux pour l’entreprise.
Et oui, vous êtes attendu sur vos capacités à mettre en place des changements constructifs, mais allez-y doucement !
Personne n’aime le changement quand il est exécuté de façon trop rapide et bousculante.
Tout changement génère des résistances.
Prenez le temps d’analyser ce qui sera à mettre en œuvre à court terme et à plus long terme et d’échanger longuement sur le sujet avec les personnes pertinentes.
En d’autres termes, prenez le temps de tirer vos conclusions.
D’ailleurs, un rapport d’étonnement dans les premières semaines de votre prise de poste a toutes les chances d’être peu abouti, car il faut souvent quelques mois pour comprendre les rouages, les interdépendances entre les sujets et les contraintes de votre entreprise.
5/ Ne pas demander de feedback
Une prise de poste est une période pendant laquelle vous pouvez recevoir assez peu de feedback.
Cela peut être source d’angoisse.
La moindre réflexion peut être prise de façon extrêmement personnelle et parfois réactive, même quand c’est une simple remarque bienveillante pour vous permettre de progresser (“comment ça mon powerpoint peut être amélioré ? Je ne fais pas l’affaire, c’est ça ?”).
C’est normal, il y a de l’enjeu.
Votre gagne-pain est littéralement dans la balance.
Aussi, n’hésitez pas à prendre les devants et à demander régulièrement du feedback.
J’ai l’habitude de piloter le processus de cette façon, est-ce comme ça que vous faites aussi ici ?
Est-ce que ça vous va la façon dont est tournée mon pitch ?
Ça allait, ma présentation ?
Et toutes ces petites phrases bien tournées qui vont vous permettre de recueillir des éléments de perception pour ajuster si besoin au fur et à mesure.
6/ Ne pas assez bien vous connaître
Bien connaître vos forces et vos faiblesses vous permet de savoir sur quels éléments vous pouvez vous appuyer sans crainte, quelles zones de complémentarité vous allez pouvoir chercher chez les autres ainsi que les points de vigilance.
Des tests de personnalité permettent de confirmer ou révéler vos talents et qualités.
Bien sûr, votre personnalité est plus complexe qu’un test mais cela donne souvent des pistes intéressantes que vous pourrez ensuite approfondir en coaching de prise de poste et combiner avec d’autres outils.
Conclusion
Une prise de poste n’est pas de tout repos et peut-être épuisante.
Mais appliquer une stratégie centrée sur les résultats et travailler votre posture et votre leadership va vous aider à traverser cette phase.
Aussi, n’oubliez pas de vous reposer et de prendre soin de vous.
Un coaching de prise de poste vous permet de préparer vos 100 jours sur 3 volets :
- Le relationnel avec l’équipe, le management et les partie-prenantes
- La feuille de route, pour être rapidement opérationnel et vous approprier le cadre et les attentes
- La posture et le développement votre confiance en vous et votre leadership pour vous positionner au bon niveau
Etre accompagné dans cette phase déterminante vous permet de mettre toutes les chances de votre côté. Cliquez pour les détails du coaching de prise de poste.