Une prise de poste est un moment vulnérable, avec un enjeu fort : réussir votre intégration dans l’entreprise, prendre votre place et trouver rapidement vos repères.
Vous vous exposez à un nouveau contexte professionnel, porteur d’incertitudes, de doutes, d’anxiété et parfois du syndrome de l’imposteur.
Vous pouvez aborder cette nouvelle phase avec le souvenir de certaines expériences qui ont entamé votre confiance en vous, les ressentiments du poste précédent.
Vous pouvez être dans la peur du faux-pas, ce qui peut créer une certaine pression, avec l’impression de devoir prouver votre légitimité ou le salaire que vous venez de négocier.
Cependant, ne l’oubliez pas, vous venez d’être choisi.
Vous bénéficiez d’un capital confiance et sympathie et votre nouvel employeur compte sur vous.
Votre enjeu est maintenant de projeter une image de confiance, poser les bases des 90 jours à venir et réussir votre prise de fonctions.
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Que vous preniez des fonctions de manager ou d’expert, que vous arriviez dans un secteur d’activité similaire au précédent ou dans une nouvelle industrie, une bonne prise de poste passe par quelques figures imposées et, surtout, quelques erreurs à éviter pour naviguer au mieux votre nouvel environnement professionnel.
Voici les pièges à éviter dans cette prise de poste :
1/ Calquer vos anciennes façons de faire, sans observer le nouveau cadre
Pressé de démontrer votre valeur, vous pouvez avoir à cœur de mettre les mains à la pâte le plus vite possible et vouloir être opérationnel immédiatement, sans prendre le temps de l’observation stratégique.
Bien sûr, il est important d’établir votre feuille de route et d’engager des actions pour être rapidement opérationnel.
Oui, vous avez de l’expertise, de l’expérience, des compétences techniques et de savoir-être.
Elles ont de la valeur et c’est bien ce que l’entreprise a “acheté” en vous recrutant.
Mais chaque entreprise a sa culture, ses règles implicites, son mode de fonctionnement.
Une intégration réussie est avant tout une greffe entre vous et un collectif vivant (l’entreprise composée de ses collaborateurs) qui va accepter ou rejeter la pièce rapportée.
Pour réussir votre onboarding, alternez écoute active, observation, analyse du contexte et adaptabilité.
Sinon, vous risquez de calquer des habitudes, modes de fonctionnement et façons de faire qui avaient du sens dans votre ancienne expérience mais ne sont plus forcément adaptés à votre nouveau contexte.
Surtout si vous êtes resté plusieurs années dans votre ancien job.
Pour que la greffe prenne au mieux, dans les 90 jours de votre prise de poste, il est important de combiner subtilement écoute et proposition, observation et action, réflexion.
2/ Penser que vous devez tout savoir tout de suite
Le fait d’avoir été choisi vous met la pression qui peut vous amener à jouer un rôle pour leur prouver qu’ils ne se sont pas trompé à votre sujet, alors même que votre cerveau semble paralysé par toutes ces nouvelles informations à ingérer.
Et c’est là que les erreurs commencent.
Vous pouvez avoir deux types de postures :
- être trop directif, arriver avec des propositions de changement immédiates, un rapport d’étonnement et des ‘yakafokons’ parfois maladroits
- ou au contraire, être totalement paralysé, dans le silence et l’observation, hésiter à demander quoi que ce soit par peur du ridicule ou du jugement et vous sentir hébété à chaque fois qu’il faut prendre la parole
Dans ces cas-là, il est important de vous rappeler que vous êtes en phase d’intégration et d’onboarding.
Il est normal que vous preniez le temps d’arriver pour apprendre et assimiler.
N’hésitez pas à vous mettre dans une posture de curiosité professionnelle et d’humilité.
N’hésitez pas à demander : de l’aide, des informations, des éléments de compréhension.
Dans les premières semaines, personne ne vous tiendra rigueur de vos questions basiques et cela renforce aussi les relations, puisque vos interlocuteurs trouvent généralement gratifiant d’être sollicités et de pouvoir aider le nouveau-venu (si ce n’est pas le cas, inquiétez-vous !)
3/ Ne pas décrypter la culture d’entreprise implicite et les jeux d’acteurs
Dans chaque prise de poste, il est important de ne pas en rester aux valeurs joliment imprimées sur le flyer à l’accueil de l’entreprise (vous savez ? Celui qui parle de collaboration, de passion et d’engagement), mais d’entrer dans l’implicite.
Car dans toute entreprise, il y a ce qui est dit et affiché… et ce qui est réellement pratiqué.
Oui, comprendre l’organigramme officiel est important, mais vous devez aussi regarder au-delà, l’organisation implicite.
- Comment fonctionnent les gens entre eux ?
- Sur quelles bases fonctionnent-ils ?
- Qui a le pouvoir ?
- Quel est l’organigramme officieux ?
Identifiez les réseaux d’influence, les acteurs clés, les codes de communication, les règles implicites.
Cela vous aidera à naviguer dans la politique d’entreprise, à gagner en légitimité et à mieux positionner vos actions.
4 / Vouloir tout transformer dans les premières semaines
Votre regard neuf est un atout.
Vous pouvez avoir fait votre rapport d’étonnement et constaté les nombreuses améliorations possibles.
Mais vouloir réformer trop vite peut provoquer des résistances, même si vos idées sont pertinentes.
Oui, vous êtes attendu sur vos capacités à mettre en place des changements constructifs, mais allez-y doucement !
Personne n’aime le changement quand il est exécuté de façon trop rapide et bousculante, vous pourriez mettre tout le monde sur la défensive.
Prenez le temps d’analyser ce qui sera à mettre en œuvre à court terme et à plus long terme et de co-construire avec les parties prenantes.
En d’autres termes, prenez le temps de construire la confiance.
D’ailleurs, un rapport d’étonnement dans les premières semaines de votre prise de poste a toutes les chances d’être peu abouti, car il faut souvent quelques mois pour comprendre les rouages, les interdépendances entre les sujets et les contraintes de votre entreprise.
5/ Ne pas demander de feedback
Le feedback est un levier puissant de progression.
Cependant, lors d’une prise de poste, il est courant d’en recevoir peu… ce qui peut accentuer l’anxiété ou les doutes.
La moindre réflexion peut être prise de façon personnelle, réactive, même quand c’est une simple remarque bienveillante pour vous permettre de progresser (“comment ça mon powerpoint peut être amélioré ? Je ne fais pas l’affaire, c’est ça ?”).
C’est normal, il y a de l’enjeu.
Votre gagne-pain est littéralement dans la balance.
Aussi, n’hésitez pas à prendre les devants et à demander régulièrement du feedback.
J’ai l’habitude de piloter le processus de cette façon, est-ce comme ça que vous faites aussi ici ?
Est-ce que ça vous va la façon dont est tournée mon pitch ?
Ça allait, ma présentation ?
Et toutes ces phrases bien tournées qui vont vous permettre de recueillir des éléments de perception pour ajuster au fur et à mesure et gagner en clarté sur les attentes.
6/ Ne pas assez bien vous connaître
Bien connaître vos forces et vos faiblesses vous permet de savoir sur quels éléments vous pouvez vous appuyer sans crainte, quelles zones de complémentarité vous allez pouvoir chercher chez les autres ainsi que les points de vigilance.
Des tests de personnalité permettent de confirmer ou révéler vos talents et qualités.
Bien sûr, votre personnalité est plus complexe qu’un test mais cela donne souvent des pistes intéressantes que vous pourrez ensuite approfondir en coaching de prise de poste et combiner avec d’autres outils.
Conclusion
Une prise de poste n’est pas de tout repos et peut-être épuisante.
Mais appliquer une stratégie centrée sur les résultats et travailler votre posture et votre leadership va vous aider à traverser cette phase et à contourner les pièges.
Aussi, n’oubliez pas de vous reposer et de prendre soin de vous.
Un coaching de prise de poste vous permet de préparer vos 100 jours sur 3 volets :
- Le relationnel avec l’équipe, le management et les partie-prenantes
- La feuille de route, pour être rapidement opérationnel et vous approprier le cadre et les attentes
- La posture et le développement votre confiance en vous et votre leadership pour vous positionner au bon niveau
Etre accompagné dans cette phase déterminante vous permet de mettre toutes les chances de votre côté.
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